Après plus de 3 années, de nombreuses heures et tout autant de kilomètres à vélo, je vous partage mes conseils pour bien débuter.

Le cyclisme est un sport qui prend de l'ampleur avec des pratiquants de plus en plus nombreux, il faut le souligner, plus nombreuses. C'est en effet un sport majoritairement masculin, pourtant, il n'y a aucune raison d'avoir peur de se lancer à vélo en tant que femme. Le vélo de route reste un sport exigeant, chronophage et onéreux, mais il procure une sensation de liberté que je ne troquerai pour rien au monde.

Petit historique personnel

Le cyclisme ne coule pas dans mes veines depuis ma naissance, bien qu'adorant faire du vélo enfant, je n'ai pas poursuivi en grandissant. Puis depuis quelques années, reprendre le vélo me trottait dans la tête, sans que je saute le pas. Lorsque je me suis blessée en course à pied et que je ne pouvais plus courir pendant un certain temps, je n'arrivais pas à rester en place. A ce moment là, le vélo me semblait une évidence et j'ai dépoussiéré mon VTC à l'occasion. Puis j'ai profité d'une foire aux vélos d'occasion pour franchir le cap et m'offrir mon premier vélo de route. Ce fut le début de la grande histoire d'amour avec la route et le vélo. 

Bien choisir son premier vélo

La bonne nouvelle est que nous n'avez pas besoin d'acheter un vélo hors de prix pour commencer ! Ne vous affolez donc pas des prix des vélos neufs qui vont du simple au triple. Selon votre envie et votre motivation, ce premier vélo servira surtout à débuter, à s'aguerrir et à confirmer votre envie de continuer à faire du vélo de route. Optez pour un vélo d'occasion sur des plateformes spécialisées comme Troc Vélo ou Biked, ou encore, plus localement, dans des foires à vélo d'occasion. 

Je vous conseille de choisir un vélo de milieu de gamme plutôt polyvalent. Naturellement on ne commence pas le vélo avec un vélo aéro ou un chrono. Il vous faut aussi déterminer si vous souhaitez de l'alu ou du carbone pour le cadre, mais surtout, concernant un sujet plus d'actualité, des patins ou des disques, du mécanique ou un système eTap/Di2. Car oui, débuter le vélo c'est aussi s'intéresser à la mécanique et au fonctionnement. 

Côté marque, vous avez de plus en plus de choix sur le marché. Chacune ayant ses petites spécificités techniques et esthétiques. Si vous êtes une femme, la marque Liv est très réputée pour ses vélos à géométrie adaptée. D'autres marques ont également des modèles féminins comme Trek ou Van Rysel. Enfin, vérifiez bien la taille du vélo selon la marque. Il est primordial d'opter pour un vélo à sa taille (le cadre) car bien qu'il y ait une marge de manœuvre avec les composants comme la tige de selle, la potence...etc. rien ne remplacera le confort d'un vélo adapté. C'est comme les chaussures !

Mon tout premier vélo était un Trek Madone en carbone, tout mécanique, à 10 vitesses. Il était particulièrement polyvalent et confortable. On a fait de nombreux kilomètres ensemble, ça m'a fait quelque chose quand je m'en suis séparée - un peu comme la toute première voiture après le permis ! Aujourd'hui je roule avec un vélo Van Rysel carbone, toujours en patins et fonctionnement mécanique. Il est léger et plus dynamique en montée. Il s'agit cependant d'un cadre homme car j'en préférais la couleur.

Piloter son vélo

Avant de parler de l'équipement, un petit point sur le pilotage du vélo. Le vélo de route est bien différent d'un VTT ou d'un VTC. Les roues sont plus fines, que vous ayez des pneus en 22 ou 25mm, la position est plus basse et donc l'équilibre est plus précaire si on peut dire ainsi. Il faut prendre son temps pour éventuellement trouver l'équilibre, freiner, mais aussi s'habituer au changement de vitesses et plateaux qui sont différents. Je vous conseille de faire vos essais sur un parking désert pour ne pas stresser puis de faire vos premières sorties sur des voies vertes à des heures tranquilles avant d'aller seul(e) sur la route. C'est normal d'avoir des appréhensions par rapport à la route et aux automobilistes ou encore de ne pas être à l'aise en descente. Chaque chose en son temps.

Une fois aguerri(e), n'hésitez pas à vous renseigner sur les clubs locaux. Ils ont souvent une section débutants ou un groupe de filles qui organise des sorties hebdomadaires. Cela permet de se motiver, d'être rassuré(e) et de faire de nouvelles connaissances.

Jamais sans son casque !

Avant même d'essayer le vélo il faut au moins un élément essentiel : le casque. Et ce qu'il s'agisse de vélo de route comme d'un VTC pour le vélo-travail. Je suis d'avis que le casque devrait être obligatoire quel que soit l'âge et le type de vélo.

Un bon casque ne peut se trouver qu'en essayant ! Je vous déconseille vivement d'acheter votre casque en ligne. Outre le design et le poids, il est important qu'il maintienne bien la tête et soit confortable en même temps. C'est le deuxième élément sur lequel il ne faut pas lésiner à mettre le prix. Un casque se garde des années, seulement, si vous tombez il vous faut absolument le changer. 

Vous trouverez des casques adaptés au vélo de route chez Décathlon et d'autres grandes enseignes multi-sports, ainsi que dans les boutiques indépendantes spécialisées en cyclisme près de chez vous.

Des vêtements adaptés

Avec un vélo et un casque, on peut déjà s'essayer au vélo mais vous verrez rapidement les limites de vêtements de sport classiques pour le vélo : mal aux fesses, manque de poches, pas assez respirants, trop lâches... Il n'y a pas à dire, des vêtements adaptés au vélo de route changent tout. Contrairement à moi, je vous conseille d'investir dès le début pour de bons produits durables. Les prix sont chers, certes, mais on peut toujours bénéficier de réductions lors des soldes ou encore via des sites comme PrivateSportShop.

L'élément phare, c'est le cuissard. Il s'agit d'un short ou legging moulant rembourré d'une peau de chamois au niveau des fesses et de l'entrejambe. Il existe des modèles hommes et femmes spécialement adaptés à la morphologie de chacun. Vous pouvez optez pour un cuissard avec ou sans bretelles. Les cuissards femmes ont tendance à être sans bretelles chez certaines marques, de manière à faciliter les pauses pipi. Cependant je préfère avec les bretelles car le maintien est plus confortable. 

Concernant le haut du corps, en temps tiède et chaud on opte pour un jersey/maillot manches courtes avec fermeture éclair sur l'avant et deux à trois poches à l'arrière. C'est tellement facile pour y glisser les clefs, le téléphone portable, des barres d'énergie et une bombe anti-crevaison. Lorsqu'il fait un peu plus frais, on peut aisément y ajouter des manchettes, un sous-maillot voire passer au maillot manches longues. Si vous vous prenez vraiment au jeu du vélo, vous pourrez ensuite investir dans une bonne veste d'hiver, souvent avec un peu de polaire dedans, des tours de cou et des bons gants.

Voici quelques marques de vêtements que j'apprécie : LeBram (français), Rapha, Maap, Santini, Mavic, Le Col...

De la tête... aux pieds !

Côté chaussures, on commence souvent le vélo de route avec des baskets et pédales classiques. Si vous vous aguerrissez, vous aurez sûrement envie de passer aux pédales automatiques. Ce sont des pédales qui se clipsent sous des chaussures de vélo avec des cales. C'est souvent un peu stressant au début car on a peur de ne pas déclipser quand il faut et de tomber, mais avec l'habitude et surtout un réglage des cales, on s'y fait et on ne changerait pour rien au monde. Vous pouvez éventuellement commencer par des chaussures et des cales de VTT qui se déclipsent plus facilement et permettent plus de stabilité pour marcher. Chaque boutique spécialisée dans le vélo pourra vous aiguiller sur les cales et bien placer les cales selon vos pieds. C'est essentiel pour éviter les blessures. 

De mon côté j'ai opté pour des cales Look et des chaussures Mavic, que je changerais sûrement l'an prochain pour des Fizik ou des Van Rysel.

Les petits plus

Comme tout sport, la pratique du vélo ne déroge pas à la règle de la multiplication des accessoires, soit pour le côté mode, soit pour le côté pratico-pratique. 

Un investissement qui vaut la peine est une paire de lunettes de vélo car elle permet de protéger les yeux du vent, des insectes et de la lumière. Je ne me sépare plus de mes lunettes à verres polarisants qui permettent de voir tous les détails et aspérités de la route même en plein soleil ou faible luminosité. Il existe des marques phares comme Oakley, Julbo ou Bliz, autrement vous avez aussi la marque Van Rysel qui monte en gamme et propose de chouettes modèles.

Une veste coupe-vent peut également être un bon investissement si vous commencez à faire de longues montées ou que vous roulez le matin ou le soir quand il fait frais. Elle permet de garder la chaleur et d'éviter le refroidissement lié au déplacement de l'air. Optez pour une version colorée afin d'être bien visible des automobilistes.

Côté visibilité, parlons lumière ! J'ai beau rouler de jour, j'ai désormais choisi de m'équiper d'une petite lumière à led à l'arrière du vélo afin d'être bien visible. Trop n'est jamais assez à vélo ! Après avoir discuté avec plusieurs habitués du vélo, de jour comme de nuit, je me suis tournée vers une petite lumière peu onéreuse et très efficace de la marque smog. Pas besoin de mettre plus de 150€ dans une lampe sauf si vous souhaitez en avoir une qui est couplée avec votre compteur.

Le compteur justement, outil à la fois pratique et performant. Honnêtement, c'est loin d'être essentiel ! Si vous avez une montre multi-sports, vous pouvez continuer de la porter au poignet ou la mettre sur le cintre. Et encore, vous pouvez aussi très bien préparer votre sortie à l'avance et partir sans compteur, ni montre, juste léger comme l'air avec tout de même le téléphone en cas de besoin. Un compteur représente un certain investissement, selon les modèles et les marques.