10 habitudes écolos à adopter au quotidien

L'écologie a beau être au coeur de la société et des préoccupations actuelles elle est toujours victime de sacrés préjugés. Attitudes "bobo", "pour les riches", "pour les citadins," ou encore "hippie" et "marginale". Il y a vraiment deux catégories, à la fois le côté chic et branché de manger bio, de suivre la "mode" du zéro déchet et des modes de vie alternatifs, et de l'autre celui de ceux qui s'investissent vraiment dans l'écologie, jusqu'au bout et parfois un peu trop, renvoyant ainsi l'image cliché des écolos perdus dans la campagne vivant en autosuffisance et de peu. 
Cette vision presque manichéenne de l'écologie souffre et donne l'impression que c'est un monde à part, fermé soit trop à la mode, soit trop compliqué. En réalité les problématiques écologiques concernent tout le monde et les gestes à adopter pour vivre de manière plus respectueuse de l'environnement (et des hommes et animaux) sont bien plus simples qu'il n'y paraît. Si je partage cet article avec des habitudes faciles à intégrer dans votre quotidien il y a bien plus qu'un raison. C'est un sujet qui me touche naturellement, vous l'aurez compris, avec des articles sur le zéro déchet et le minimalisme, et j'essaie de faire de mon mieux, petit à petit pour vivre de manière plus écologique ; mais c'est également parce qu'il y a un peu moins d'un mois j'ai eu un choc plus que révélateur.



Nous sommes naturellement entourés de signaux qu'il nous faut changer de mode de vie, que la terre souffre à cause du réchauffement climatique et l'activité humain, mais il s'agit bien souvent de signaux numériques à travers les médias. Comme toujours, ce qui est numérique est loin, et donc moins impactant que ce qu'on peut voir de nos propres yeux. Lors de mon séjour en Islande, je suis allée à Jökulsárlón, un lagon bleu où flottent des morceaux de glaciers, d'un blanc bleuté incroyable et sublime. Cette vision de beauté est en réalité pleine d'effroi, il s'agit d'un cimetière à icebergs, où les glaciers meurent, fondent et diminuent. Cela à cause du réchauffement climatique, notamment, et de l'activité humaine. Plusieurs milliers d'années se désintègrent alors sous nos yeux... des yeux larmoyants devant cet effroyable beauté. Bouleversée, cette expérience m'a donné l'envie et la motivation de pousser un peu plus mon chemin vers l'écologie, par mon mode de vie et mes actes, mais aussi en sensibilisant davantage autour de moi. En est né l'idée de cet article (dont l'introduction est beaucoup trop longue, vous en conviendrez) où je vous donne des clefs pour adopter de nouvelles habitudes de vie.


Une alimentation respectueuse de l'environnement
Vous vous dites déjà "elle va nous parler du véganisme..." Et vous avez raison. La consommation d'animaux est un désastre écologique car l'alimentation pour les animaux d'élevage demande énormément d'eau et de céréales (1kg de boeuf c'est 15 000 litres d'eau et 12kg de céréales)*. Or les céréales, notamment le maïs et le soja, sont issues de l'agriculture intensive qui pollue les sols et est OGM, agriculture contribuant à la déforestation. De plus les élevages intensifs polluent les sols à cause des sécrétions animales et l'hygiène désastreuses... Tout cela sans parler de la condition animale déplorable dont vous avez sûrement vu les extraits vidéos par L214.
Une alimentation davantage végétale, bio ou raisonnée et surtout locale est à privilégier en tous points : condition animale, écologie et votre santé. Je conçois que tout le monde ne peut être végan, mais manger en toute conscience fait ouvrir les yeux d'une manière considérable. Je conseille toujours de prendre son temps, de diminuer les produits animaux et les choisir locaux, issus de petits artisans. Avoir un pied dans le végétarisme est déjà un grand pas, et devenir flexitarien un excellent début !

* Plus de chiffres sur l'impact de la consommation de produits animaux sur Vegan Impact.


Acheter en vrac et refuser les emballages
Outre le choix de l'alimentation il y a également le problème des emballages qui se pose. Ces derniers mois des images sur les océans de plastique et les villes, notamment en Asie du sud-ouest, qui étouffent à cause des emballages... Cela paraît si irréel et pourtant ça l'est bien. Tous les pays ne sont pas égaux face à ce problème mais ici, en France (et même en Europe et en Amérique du Nord) réduire ses emballages est presque un jeu d'enfants !
  • Acheter en vrac en magasins bio, épiceries spécialisées (la liste ici) ou grandes surfaces avec des sacs ou sachets réutilisables en tissus et bocaux
  • Faire son marché avec les producteurs locaux (et amener ses propres sachets)
  • Privilégier le fait maison pour éviter les produits emballés, tant en alimentaire que côté cosmétiques et produits d'entretien
  • Refuser les emballages (sacs plastiques, papiers cadeaux, films étirables, produits emballés...) et les échantillons
  • Toujours se promener avec un sac en tissu, une gourde, un gobelet réutilisable (lors des salons ou festivals), une paille réutilisable, une serviette en tissus...etc.
  • Mettre un autocollant "stop pub" sur la boîte aux lettres, disponible en mairie ou à la communauté de communes

Refuser les produits chimiques
Quel que soit le domaine l'industrie utilise toujours des produits chimiques nocifs en tous points. Si c'est chimique et non naturel, en a-t'on besoin ? La réponse est non, on peut s'en passer et passer justement au tout naturel. Retrouver d'ailleurs mes articles pour une salle de bains naturelle et minimaliste, côté cuisine cela passe par le fait maison, et en faisant ses produits d'entretien maison également. Pour ces derniers seulement trois ingrédients essentiels : vinaigre blanc, bicarbonate de soude et de l'eau pour un nettoyant multi-usage efficace (recette ici) !


Pancakes vegan&sans gluten aux myrtilles (recette ici)

Traquer les composants
Outre les ingrédients chimiques et de synthèse comme tous les additifs dont il faut se tenir le plus éloigner possible, il faut se méfier des listes d'ingrédients à rallonge dont on ne peut pas prononce les noms sans butter sur chaque syllabe. Carraghénanes, gommes arabiques, sirop de glucose-fructose, sodium lauryl-sulfates, nitrates, alkylphénols, clyclopentasiloxane, butylated hydroxyanisole... et j'en passe.
Ceux dont on se méfie un peu moins sont ceux ayant une portée écologique et pour notre santé cachée. L'huile de palme arrive en tête avec, derrière ce produit omniprésent, la déforestation de forêts équatoriales et pas que, l'exploitation humaine (y compris les enfants !) et animale, et des effets sur notre santé pas jolis jolis. Autant l'éviter et préférer des huiles vierges comme l'huile d'olive ou l'huile de tournesol. J'émets également des réserves concernant les margarines végétales car leur processus de fabrication altère la qualité des huiles, ainsi que pour l'huile de coco qui prend de l'ampleur et le même chemin que l'huile de palme... 
Les sucres sont également à surveiller car ils se cachent partout. Le sucre blanc n'est pas bon car raffiné et filtré (avec produits peu recommandables et os de bovins), il vaut mieux préférer des sucres entiers comme le rapadura, le sucre de coco ou tout sucre contenant encore sa mélasse, non raffiné.


Acheter avec raison, acheter d'occasion
Avant d'acheter toujours se poser les questions suivantes : en ai-je réellement besoin ? est-ce un investissement sur le long terme ? est-ce éthique ? puis-je le trouver d'occasion ?

Acheter neuf implique beaucoup de choses, notamment : la production des matériaux premiers, les usines et leur délocalisation à l'autre bout de la planète, les conditions des travailleurs, l'impact écologique de la production et de l'envoi des produits finis. Souvent l'amont de chaque produit n'est pas très beau : rivières polluées, conditions de travail désastreuses, salaires de survie, tests sur les animaux... Ce constat n'est pas tant exagéré car c'est le cas d'une grande partie des grandes entreprises aujourd'hui.

Face à ce constat deux solutions : acheter artisanal et acheter d'occasion.
Nombreux sont les artisans qui mettent toute leur âme dans leurs créations, se souciant de chaque étape de fabrication pour proposer les produits de la meilleure qualité possible et le plus éthique possible. Que ce soit côté alimentaire, cosmétique, beauté, décoration... les artistes-créateurs sont partout ! Le prix peut être plus élevé mais les créations uniques et originales, avec une réelle âme, une durabilité et une juste rémunération méritent ce prix plus équitable.
Enfin, acheter d'occasion c'est donner une seconde vie à un objet, vêtement ou encore livre. C'est l'économie circulaire et l'anti-gaspis, mais aussi faire un pied-de-nez aux grandes industries qui visent la croissance et le rendement. Acheter d'occasion ne veut pas dire acheter de vieilles choses ! Le monde de l'occasion est pour tous les goûts, sur Vinted on peut trouver des vêtements, chaussures et accessoires neufs également, sur Leboncoin c'est la mine d'or, les groupes Facebook naissants une chasse au trésor et bien sûr les brocantes et vides greniers permettent aussi les bonnes affaires. On peut acheter quasiment tout d'occasion ! D'ailleurs si vous souhaitez il y a des défis sur Internet, un mois, deux mois, six mois ou même un an sans acheter neuf. Prêts à relever le défi ?


Réutiliser et transformer
Dans le même esprit, la réutilisation et la transformation permettent d'utiliser un objet jusqu'au bout. Cela peut être un vêtement que l'on transforme pour en faire un nouveau ou que l'on customiser, une vieille couverture dont on fait des cotons lavables, utiliser des bouts de papier en tant que brouillons ou des produits alimentaires qui traînent que l'on réutilise d'une manière différente. Cela fonctionne aussi avec la décoration intérieure et les matériaux de construction.


Se débarrasser des superflus
Lorsqu'au contraire on ne souhaite pas garder un objet quelconque on peut s'en débarrasser, mais pas n'importe comment. On peut le vendre sur des sites d'occasion (voir plus haut) ou lors de foires à tout. Si c'est en bon état on peut également donner à des associations spécifiques locales ou nationales comme Emmaüs. Il existe également des annonces de dons sur les réseaux sociaux qui fonctionnent très bien ! Cela donne une nouvelle vie aux objets en question et évite les achats neufs.


Penser communautaire !
Vous avez sûrement entendu parler de l'impact carbone de chacun de nos déplacements, notamment sur le site de la SNCF et sur celui de certaines compagnies aériennes. Chaque déplacement a un impact carbone (émission de CO2) et lorsqu'on se déplace seul en véhicule motorisé l'impact est plus élevé. L'idéal est d'utiliser les transports en commun et de penser communautaire. Le stop est un moyen de covoiturer mais il y a également des sites de covoiturage dont Blablacar.
Penser communautaire c'est aussi partager, aider et échanger. Cela peut passer par des services que l'on propose gracieusement ou en échange d'un autre service par exemple.



Repenser sa consommation d'eau et d'électricité
L'eau et l'électricité nous semblent disponibles à l'infini car nous n'avons pas de quota de consommation journalier, pourtant nous devrions afin de prendre conscience du nombre de litres d'eau consommé chaque jour pour nous laver, faire la vaisselle, cuisiner ou laver notre linge. C'est assez fou. De même avec l'électricité, moins matériel, et pourtant posant un réel souci lors de sa production. Car c'est bien beau d'être contre le nucléaire mais le problème premier et la première action que l'on peut faire est moins consommer d'électricité !
Des astuces simples pour avoir une consommation plus raisonnée et la diminuer (liste non exhaustive) :
  • Utiliser un petit verre pour se laver les dents
  • Prendre des douches plutôt que des bains
  • Fermer les robinets lorsqu'on se lave les dents, le corps, les cheveux ou que l'on fait la vaisselle
  • Chronométrer le temps passé sous la douche pour être plus rapide et efficace par la suite
  • Réutiliser l'eau de cuisson des légumes et céréales pour le jardin, les plantes, la cuisine ou les produits de beauté (eau de riz)
  • Mettre une bouteille en verre ou une brique dans la chasse d'eau pour diminuer son volume
  • Eteindre tous les appareils en veille lorsqu'on sort de chez soi
  • Ne pas laisser des appareils en charge de longues heures
  • Profiter d'allumer le four pour faire cuire plusieurs plats à la fois
  • Utiliser des ampoules à consommation d'énergie basse (impact faible mais impact quand même)
  • Eteindre les lumières inutiles chez soi
  • Eteindre son ordinateur à chaque fin de journée (chez soi et au travail)
  • Baisser la température des radiateurs de quelques degrés (idéalement entre 18 et 20°C)
  • Mettre les radiateurs en hors-gel lorsqu'on s'absente

Agir et devenir un écolo actif !
Agir... c'est au quotidien, on vote en achetant et en consommant donc chaque conseil et habitude cité ci-dessus est un moyen d'action déjà redoutable. Imaginez si tout le monde s'y mettait, quel changement ? Mais on peut aller plus loin, sans pour autant faire partie d'une ZAD (je vous vois venir). Devenir un écolo actif c'est aussi des gestes simples tous les jours : ramasser un emballage par terre sur votre chemin, refuser les emballages proposés (comme dit ci-dessus), instaurer le tri sélectif au travail et surtout en parler autour de soi. En parler autour de soi et montrer à quel point les gestes sont enfantins, ne prennent pas de temps et ont un réel impact positif est la meilleure manière d'agir et de répandre le mouvement. J'ai remarqué qu'amener ma paille en inox partout avec moi suscitait de nombreuses questions et la curiosité des amis et des restaurateurs, le meilleur moyen d'introduire le sujet ! Je tiens cependant à préciser que le dialogue doit être toujours dans la bienveillance car, comme le véganisme, imposer la culpabilité et l'agressivité a tout l'effet inverse. C'est même le meilleur moyen d'être classé dans l'injuste case d'écolo extrémiste !

Et vous, quels sont vos gestes écologiques du quotidien ? Êtes-vous prêts à adopter ces nouvelles habitudes ?

4 commentaires:

  1. qu'est-ce que tout ce que tu dis résonne en moi!!

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  2. Merci pour tous ces bons conseils Camille, à suivre de mieux possible !

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  3. Super article, je ne suis pas végane mais j'ai arreté la viande et le poisson et mon alimentation tourne autour des legumes de saison ! Je suis aussi accro au vrac et je cherche comment m'améliorer encore, tes idées vont m'y aider! Bisous

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  4. Bonjour, merci pour ce résumé. Je tâche de suivre ces conseils depuis quelques années. Il ne faut pas faire qu'une chose mais un ensemble car tout est lié. On apprend chaque jour à s'améliorer, et les bons gestes deviennent de bonnes habitudes. On doit surtout les transmettre aux plus jeunes, c'est enfant qu'on prend de bonnes habitudes.

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